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Inventaire des macrolépidoptères dans le Jura (entomologie)
Depuis 2006, un entomologiste du Natur Museum de Lucerne, Ladislaus Reser, effectue dans le canton du Jura, un inventaire des papillons nocturnes dont la plupart passent habituellement inaperçus. Cela fait ainsi trois ans que M. Ladislaus Reser prospecte en trois sites ajoulots et franc-montagnards, à raison de trois nuits par mois, et cela durant 9 à 10 mois par an. Cette étude, conduite sous l'égide du Centre de cartographie de la faune à Neuchâtel, a été mise en œuvre dans le Jura grâce au soutien de la Fondation Gottfried & Marthe Keller pour le développement du Musée jurassien des sciences naturelles. Après chaque nuit de piégeage, ce chercheur passe la journée au MJSN à déterminer, préparer et mettre en boîte ses échantillons. Ce sont ainsi plus de 3'300 spécimens de papillons appartenant à 530 espèces qui ont été récoltés au piège lumineux et traités. D'ores et déjà, 11 espèces nouvelles figurent au palmarès et les milieux rares qui restent à prospecter sont très prometteurs. Au terme de sa campagne de prospection, L. Reser doit maintenant ressortir chacun des insectes récoltés afin de pouvoir les classer par familles, genres et espèces. Cet ensemble d’animaux épinglés forme de véritables tapis d’Orient, riches en teintes improbables et en structures. Cette étape fastidieuse, par laquelle doit passer le collectionneur est incontournable pour permettre un rangement définitif selon la systématique. La précieuse collection ainsi constituée et rangée dans près de 60 boîtes à insectes, en raison de l'engagement financier et la participation logistique du MJSN, rejoindra ses trésors où elle deviendra dans le futur, la référence pour les scientifiques. C’est au cours de cette semaine du 22 au 27 mars 2009, que le spécialiste des papillons nocturnes effectue le travail de bénédictin qui consiste à trier d’abord, puis à ranger dans des boîtes à insectes, tous ces spécimens selon la classification. Dès l’automne, paraîtra la publication de cette étude dont nous espérons la traduction rapide. Ce travail d’inventaire constitue un fait scientifique d’importance, non seulement pour le MJSN, mais aussi pour notre canton. Il présente en effet une avancée décisive pour la connaissance de notre biodiversité et ce flash sur l’état de la faune sauvage en 2009 servira de base de comparaison pour toute étude postérieure dans ce domaine. On peut se demander légitimement si des prélèvements suivis dans un milieu naturel n’engendrent pas un appauvrissement de la faune. Cela pourrait être le cas pour une faune au bord de l’extinction, mais en ce qui concerne les biotopes étudiés, le vide causé par les captures est comblé en quelques jours par les individus des territoires voisins, heureux de trouver un espace vital disponible. Comme le Jura, tampon entre plaine et montagne, compte aussi des milieux naturels rares comme une buxaie à Buix, la tourbière des Cerlatez et les zones inondables du Doubs, une poursuite de l'étude est prévue entre 2009 et 2011. Nul doute qu’une nouvelle moisson de résultats inédits sera à la clé des nouvelles prospections.
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